C’est d’agir comme lui qui compte, seulement cela. L’adoration de l’homme ressuscité, du Christ glorifié et divinisé est idolâtre, c’est mettre dans sa personne la puissance que l’on voudrait posséder, divinisation, impeccabilité, immortalité et c’est prendre pour la Source celui qui en est le jaillissement. Ce faisant, on détourne les hommes du chemin de vie qu’il a inauguré ; on prend le messager pour le message, l’annonciateur à la place de la Bonne Nouvelle. L’important est ce chemin qu’il a tracé.
Je crois que c’est ce chemin et l’agir bouleversant de Jésus qui a mis ses disciples en mouvement, qui les a réveillé, sorti de la torpeur et de la misère psychique et spirituelle dans laquelle les mettait le système politico-religieux de ce temps-là. Jésus les avait relevés, remis debout, ressuscités. C’est pourquoi, après sa mort, pour dire leur découverte éblouissante, ils proclamèrent Jésus ressuscité par Dieu. Ils redécouvrirent après « trois jours », le temps nécessaire pour surmonter et dépasser l’anéantissement dans lequel les avait plongé sa mort sur la croix, que son agir et sa parole venaient bien de Dieu. Son esprit, l’Esprit-même de Dieu, ils le constataient, continuaient à vivre en eux : son Dieu était ressuscité. Il fallait donc le re-susciter, dire la Bonne Nouvelle, l’effectuer de nouveau afin de libérer l’homme de toutes les forces de mort qui l’aliènent et veulent l’anéantir. Car non, le vrai Dieu, le Dieu Vivant ne peut pas mourir, il est le Vivant pour toujours ! Jésus est venu pour la vie, et il donne la vie en abondance (cf. Jean 10/10).