Cette réédition, entièrement revue et complétée, traite d’un problème difficile : Pourquoi, dans l’Ancien Testament, Dieu est-il si violent et si cruel envers les humains ? Pourquoi une telle différence avec le Nouveau Testament ?
Notre ami Thomas Römer, maintenant professeur au Collège de France, s’attaque courageusement à ces questions. S’aidant de la critique historique, chère aux libéraux, et des derniers résultats de la recherche biblique, il replace les récits dans leur contexte culturel et montre que la méchanceté attribuée à Dieu n’est que le reflet de celle des hommes. Mais Dieu doit bien s’en accommoder et réagit souvent de manière inattendue. La dureté de Dieu vis-à-vis des hommes est aussi une manière de traduire la fragilité de leur existence et leur difficulté à vivre. Le Dieu de l’Ancien Testament ne peut pas s’isoler dans sa tour d’ivoire mais il reste en prise avec les souffrances de l’humanité.
Malicieusement, l’auteur montre aussi que le Nouveau Testament n’est pas exempt d’un Dieu paraissant vengeur et cruel. Mais les chrétiens s’en sont mieux accommodés.